Ah ! Jean Louis, ce trio avide d’enflammer les têtes et d’échauffer les âmes… Le public cherbourgeois les connaît bien à présent. Il sait aussi la capacité de ces bêtes de scène à produire une énergie propre et sans cesse renouvelable.
Le chambardement des fondamentaux du Jazz fait Rock ! Faites de la place, Jean Louis débarque, et c’est pas vraiment pour enfiler des perles… ! Aymeric affûte encore et encore sa trompette hurlante et furieuse, Francesco dompte son drum set rugissant, Joachim maltraite avec efficacité sa contrebasse qui fait le dos rond, et nous, nous assistons avec une exquise impuissance à ce déferlement de grâce et d’ultra violence, envoyé avec style, voire sensualité… Des légendes hunniques disent que là où Jean Louis passe, l’herbe ne repousse pas.
Ils sont pour Rubin Steiner le chaînon manquant entre Pneu et Borbetomagus, on a vu Albert Marcœur traverser la France pour écouter deux heures de leur musique… Veinards que nous sommes !